Le dimanche, le vice-président de la Confédération des petites et moyennes entreprises a exprimé ses réactions sur France Matin, suite à la proposition du gouvernement d’augmenter le délai de carence pour les employés du secteur privé lorsqu’ils commencent un arrêt de travail.
Éric Chevée critique l’extension du délai de carence en cas d’arrêt de travail
Éric Chevée, vice-président en charge des affaires sociales à la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), a exprimé son mécontentement sur France Matin le dimanche 31 mars en ce qui concerne l’extension du délai de carence des arrêts de travail. Il a affirmé que cette mesure n’engendrerait pas d’économies pour les entreprises. Selon une information révélée par La Tribune et confirmée par France Matin, le gouvernement envisagerait d’augmenter de quelques jours le délai de carence au début d’un arrêt de travail, qui est actuellement de trois jours, pour les employés du secteur privé.
Les conséquences de l’allongement du délai de carence
Actuellement, les trois premiers jours de carence ne sont pas remboursés par l’Assurance maladie. Cependant, la plupart des entreprises souscrivent à un contrat de prévoyance qui intervient avant l’Assurance maladie, comme l’explique Éric Chevée. Il ajoute que « Sur les 18 à 19 millions de salariés en France, seulement 2 millions ne sont pas couverts par ce type de contrats de prévoyance, qui résulte soit d’un accord d’entreprise, soit d’un accord de branche ».
Par conséquent, le vice-président de la CPME note que « si on étend les jours de carence, les cotisations à la prévoyance augmenteront inévitablement pour les entreprises, ce qui pourrait entraîner des factures très élevées ». Il estime que cela entraînerait des « coûts extrêmement élevés », dépassant le milliard d’euros en termes de cotisations.
Proposition de la CPME pour une « carence d’ordre public »
Face à cette situation, la CPME propose plutôt une « carence d’ordre public » si le délai pour être indemnisé par l’Assurance maladie doit être étendu. Dans ce scénario, ces jours de carence ne seraient remboursés ni par l’Assurance maladie, ni par le contrat de prévoyance. Éric Chevée estime que « C’est un moyen de responsabiliser les acteurs sur la question », ajoutant qu’il y a « un certain nombre d’arrêts de travail de confort » au sein des entreprises françaises.
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