Ciné-Tourisme à Paris : ‘Emily in Paris’, ‘Lupin’ boostent notoriété des villes françaises

par | Fév 14, 2024 | Culture | 0 commentaires


  
  "Emily in Paris", "Lupin" : le ciné-tourisme prend de l'ampleur à Paris et accélère la notoriété des villes françaises

Depuis 2018, on a assisté à une amplification considérable du phénomène, principalement due à la multiplication des séries disponibles sur les services de streaming.

Quasiment 80% des voyageurs internationaux ont eu envie de découvrir Paris après avoir visionné une oeuvre de fiction filmée dans la ville lumière, ce qui représente une augmentation de 6% par rapport à 2018, selon la deuxième analyse du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) sur le « ciné-tourisme » dévoilée ce jeudi 18 janvier. Une personne interrogée sur dix a même affirmé que c’était le facteur déterminant et la principale raison de son voyage en France.

Pour moitié, les séries « Emily in Paris » (38%) et « Lupin » (11%) ont été les principales sources de motivation pour ces touristes, qui appartiennent aux six nationalités les plus courantes à Paris. Cette enquête, réalisée en collaboration avec le groupe Ifop, confirme, selon le CNC, la croissance du « ciné-tourisme » à Paris et en France, qui consiste à explorer la ville ou le lieu de tournage d’une fiction.

« Accroître la visibilité des villes »

Bien que ce phénomène ne soit pas récent, « il a considérablement pris de l’ampleur » depuis 2018, en parallèle à l’essor des plateformes de streaming, souligne Cécile Lacoue, responsable des études du CNC, interrogée par l’AFP. Selon elle, c’est un « outil très efficace pour stimuler le tourisme » et « augmenter la visibilité des villes ».

À Paris, un touriste étranger sur deux a visionné « Lupin », un succès français mettant en scène Omar Sy dans le rôle d’un gentleman-cambrioleur. Juste après vient « Emily in Paris », qui raconte les aventures d’une jeune Américaine dans le monde du luxe parisien, vue par 44% des personnes interrogées. Ces deux séries, produites par la plateforme américaine Netflix, sont beaucoup plus populaires à l’étranger que les séries françaises (Versailles, Marie-Antoinette, Dix pour cent), selon l’étude.

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Toutefois, « l’exposition aux productions françaises est meilleure en 2023 qu’en 2018 », passant de 81 à 86%, se réjouit Cécile Lacoue. Ce visionnage est facilité par les plateformes de streaming, devenues le principal moyen d’accès aux fictions françaises pour les touristes étrangers, bien devant la télévision et le cinéma. Ainsi, 41% des voyageurs interrogés ont regardé la comédie dramatique « Intouchables » et 37% le merveilleux « Fabuleux Destin d’Amélie Poulain ». Cependant, les blockbusters américains « Da Vinci Code », « Mission Impossible: Fallout » ou « Le diable s’habille en Prada », partiellement tournés à Paris, surpassent toujours légèrement les longs métrages français.

Le « ciné-tourisme » concerne également les Français : 22% des personnes interrogées déclarent avoir voyagé en France après avoir visionné une fiction française, comme « Bienvenue chez les Ch’tis » ou « Plus belle la vie ». Ces comportements peuvent encourager le surtourisme, « très spécifique et lié à des effets de mode », remarque Cécile Lacoue. Ce phénomène, déjà présent dans la station balnéaire normande d’Étretat, s’est intensifié avec la série « Lupin », qui y a été partiellement tournée. En été, 10 000 touristes affluent chaque jour dans cette ville de 1 200 résidents.

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Bernard Figuerol

Auteur

Bernard Figuerol est une figure emblématique de France Matin, connu pour ses articles perspicaces et informatifs sur l'aménagement du territoire, la culture et l'environnement en France. Titulaire d'un master en journalisme avec une spécialisation en développement durable, Bernard a rejoint l'équipe de France Matin il y a plusieurs années, apportant avec lui un regard neuf et une expertise approfondie dans ces domaines. Au cœur de son journalisme, Bernard se concentre sur les histoires qui relient les gens aux lieux, à la culture et à l'environnement. Ses articles sur l'aménagement du territoire vont au-delà de la simple couverture des politiques urbaines, explorant comment les espaces sont façonnés pour répondre aux besoins des communautés tout en préservant l'identité et le patrimoine culturel.

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