ONU alerte sur la croissance exponentielle du volume de déchets mondiaux

Le volume de déchets dans le monde ne cesse de croître de manière exponentielle, alerte l'ONU

On prévoit que le volume de détritus ordinaires, sans compter les résidus industriels et de construction, franchira le seuil de 3,8 milliards de tonnes en 2050.

L’ONU a sonné l’alarme le 28 février, annonçant que le volume de déchets dans le monde devrait augmenter de manière alarmante d’ici 2050, passant de 2,3 milliards de tonnes en 2023 à 3,8 milliards de tonnes au milieu du siècle. Cette augmentation massive aura un impact considérable sur la santé et les économies mondiales. Il est important de noter que ces chiffres ne prennent pas en compte les déchets industriels et de construction.

La situation devient encore plus préoccupante lorsque l’on considère que la majorité de cette croissance des déchets est prévue dans des pays où les méthodes de traitement des déchets sont encore polluantes. Malgré les efforts déployés, peu de progrès ont été accomplis en matière de gestion des déchets, et de nombreux pays continuent de recourir à des décharges et à des incinérations à ciel ouvert. Cela entraîne non seulement une pollution massive des sols, mais aussi l’émission de gaz à effet de serre et de polluants dangereux.

Collecte insuffisante des déchets dans les pays à faible revenu

Si dans les pays développés, la majorité des déchets sont collectés, ce n’est pas le cas dans les pays à faible revenu où le taux de collecte des déchets est inférieur à 40%. Le rapport de l’ONU souligne qu’entre 400 000 et un million de personnes meurent chaque année de maladies liées à une mauvaise gestion des déchets, notamment les diarrhées, le paludisme, les maladies cardiovasculaires et le cancer. Le rapport a été publié à l’occasion de la sixième session de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, qui se tient cette semaine à Nairobi, au Kenya.

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Les déchets laissés au sol libèrent des agents pathogènes, des métaux lourds et d’autres perturbateurs endocriniens dans le sol et les nappes phréatiques. Lorsqu’ils sont brûlés en plein air, ils libèrent des polluants persistants dans l’atmosphère. De plus, les déchets organiques qui se décomposent dans les décharges seraient responsables de 20% des émissions humaines de méthane, le gaz à effet de serre le plus réchauffant.

Si aucune mesure n’est prise, le coût direct et indirect des déchets dans le monde devrait presque doubler pour atteindre 640 milliards de dollars par an d’ici à 2050, selon le rapport. En 2020, le coût direct du traitement des déchets était estimé à 252 milliards de dollars (361 milliards si l’on inclut les coûts indirects). L’ONU appelle à une « réduction drastique des déchets » et insiste sur l' »urgence » de l’action pour éviter le pire des scénarios.

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Bernard Figuerol

Auteur

Bernard Figuerol est une figure emblématique de France Matin, connu pour ses articles perspicaces et informatifs sur l'aménagement du territoire, la culture et l'environnement en France. Titulaire d'un master en journalisme avec une spécialisation en développement durable, Bernard a rejoint l'équipe de France Matin il y a plusieurs années, apportant avec lui un regard neuf et une expertise approfondie dans ces domaines. Au cœur de son journalisme, Bernard se concentre sur les histoires qui relient les gens aux lieux, à la culture et à l'environnement. Ses articles sur l'aménagement du territoire vont au-delà de la simple couverture des politiques urbaines, explorant comment les espaces sont façonnés pour répondre aux besoins des communautés tout en préservant l'identité et le patrimoine culturel.

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